Les entreprises françaises et leur fonctionnement numérique
Bien que toutes les entreprises françaises n’aient pas encore franchi le pas de la digitalisation les plus engagées ont le mérite de nous éclairer de leur expérience. A cet effet Idaos et Accenture viennent de nous livrer deux sujets consacrés pour le premier à la situation des entreprises b2b aujourd’hui face dans leur processus de digitalisation et pour l’autre aux problèmes que rencontrent celles qui s’y sont investi depuis quelques années.
Ceux sont les commerçants et détaillants qui se sont impliqués les premiers dans le digital, alors que les acteurs du B2B sont restés quant à eux encore bien en retrait. Même si une grande majorité se sentent prêt à s’y consacrer, avec 94% des entreprises qui définissaient le digital comme un objectif stratégique important à passer, seule une entreprise sur deux est activement engagée dans un processus de digitalisation aujourd’hui. Et oui, malgré les ambitions qui ont été révélées, 45% des entreprises n’ont toujours pas entamé de réflexion sur leur transformation numérique tout en étant pourtant convaincus que cela est devenu impératif. Elles sont bien conscientes de l’importance du phénomène, comme des bouleversements à venir.
L’élément assimilé est donc que le digital est bel et bien la voie devenue incontournable. Malgré ses évolutions nous le savons capable d’apporter de nombreux bouleversements encore plus importants d’ici les 10 prochaines années. S’il s’agit là d’un processus de changement continu conduit par la pression du marché, cela doit venir de la vision du(des) dirigeant(s). C’est à la direction générale (32%) ou une direction dédiée de guider cette stratégie digitale, leaders stratégiques de cette transformation.
Cependant le digital effraie par sa culture nouvelle car il n’est plus perçu comme un simple outil. Il transforme les habitudes et redéfini les pratiques à la fois commerciales et sociales. Les entreprises se demandent alors : Ou sont les grosses opportunités de business? Et compte tenu de la pression du chiffre qui empêche d’investir, comment faire? Certains ont encore une hiérarchie qui ne croit pas encore au digital. Mais pour la plupart c’est leur capacité d’adaptation et une flexibilité de développement trop lente qui est en cause. A cela s’ajoute la désorganisation ou la peur d’avoir à revoir l’ensemble de l’organisation de son entreprise. Toutes ces questions reflètent un “Syndrome d’anxiété digitale”.
Aujourd’hui toute transformation est orientée majoritairement à la communication ; si bon nombre d’entreprises ayant fait faillite en 2013 n’étaient pas sur internet, celles qui se digitalisent manifestent leur présence sur les réseaux sociaux, sur le web, et soignent leur e-reputation. Pourtant leur mode de communication sur les réseaux sociaux est restée pour une grande majorité au stade de l’expérimentation et l’implication reste aléatoire. Ajouté au sentiment de perdre la main sur la diffusion de l’information, beaucoup d’entrepreneurs n’identifient pas clairement leur retour sur investissement compte tenu du temps ou du coùt que cela nécessite. C’est un projet d’entreprise planifié dont la décision revient à la direction qui se doit pour réussir de se faire accompagner d’une solide expertise si elles pour être certain d’avoir une stratégie bien définie qui tient compte, non seulement de leurs objectifs mais aussi des impératifs.
Les 3 premiers chantiers de la digitalisation des entreprises
- organiser la gouvernance du digital,
- former les collaborateurs,
- recruter les compétences digitales.
Le manque d’expertise de toutes ces entreprises situe à différents niveaux et force est de constater que tous n’ont pas une direction clairement définie.
Ce qui impacte le plus ces sociétés est lié au content marketing, au community management mais aussi au remplacement des médias traditionnels par les médias sociaux (89%). Ces entreprises ont donc pour mission de piloter leur orientation numérique par ordre de priorité en embarquant toutes les équipes. Il leur faut digitaliser l’ensemble de la chaîne de production, en transformant leur organisation, développer l’activité en créant de nouveaux canaux et de nouveaux marchés, pour mieux identifier de nouvelles opportunités de croissance.
Sources : Baromètre IDAOS Lab “Digital & Social” : http://fr.slideshare.net/idaos/baromtre-idaos-lab-digital-social-3me-dition & http://www.accenture.com